livret "Zouaves Pontificaux Louis Xavier Ribaud


Numéro d'inventaire :

16692

Genre d'objet :

document

Composition :

peau
papier

Mode de Fabrication :

artisanale

Utilisation :

rare

Informations :

Est-ce que ce LOUIS RIBAUD est parent au curé Ribaud de Bure ? Lien de parenté avec l'abbé Bouellat, je retrouve sa trace dans l'album photo de l'abbé. Num. 16693.

Louis Xavier Ribault, né à Coeuve
le 20 mars 1839. - Z. P.,. a intégré le bataillon des zouaves pontificaux le 4 février 1869. 


Le bataillon des Zouaves pontificaux, créé le 1er janvier 1861 sur le modèle des troupes de zouaves de l'armée française, dont l'uniforme exotique est très populaire au milieu du XIXe siècle devenu régiment au 1er janvier 1867, est constitué de volontaires, majoritairement français, belges et néerlandais, venus défendre l'État pontifical, dont l'existence est menacée par la réalisation de l'Unité italienne au profit du Piémont. Son histoire est corrélée à la dernière décennie de l'État du Saint-Siège (1860-1870). Le régiment est licencié le 21 septembre 1870 à la suite de la disparition des États pontificaux.

Jusqu'en 1864, les Zouaves comptent entre 300 et 600 hommes puis l'effectif monte à 1 500 hommes puis 1 800 avant d'atteindre le maximum de 3 200 hommes peu avant la chute de Rome.

Entre 1861 et 1870 l'armée pontificale augmenta ses effectifs, jusqu'à compter 18 000 hommes dont 11 000 volontaires (parmi eux 3 000 Français, dont près de 40 % proviennent de Bretagne où de Vendée)1.

Le 11 avril 1866 une circulaire du Maréchal Randon avait autorisé la création de la Légion d’Antibes qui à côté des Zouaves pontificaux, fournit des effectifs à l'armée pontificale, surtout en soldats de nationalité française.

Entre 1861 et 1870, il y a plus de 10 000 nouveaux engagés issus de 25 nationalités différentes. Les plus nombreux sont les Néerlandais, ensuite les Français et les Belges mais on trouve aussi des Suisses, des Allemands, des Italiens, des Canadiens et même des Américains. Sur 170 officiers, on compte 111 Français et 25 Belges. Leur aumônier est Mgr Jules Daniel, un Nantais, assisté par deux Belges, Mgr Sacré et Mgr de Woelmont.

L’un des engagés les plus connus est John Surratt (1844-1916), impliqué en 1865 dans l'assassinat d'Abraham Lincoln : ayant fui en Europe, il servit quelque temps dans la neuvième compagnie de Zouaves pontificaux, sous le nom de John Watson2.

L'effectif français est issu pour plus du tiers des départements constituant les actuelles régions de la Bretagne et des Pays de la Loire. Cette affluence masque les apports non négligeables du Nord, de la région de Nîmes, et du sud du Massif Central. Si Belges néerlandophones et Néerlandais sont souvent d'origine populaire, la noblesse est bien représentée chez les Français et les volontaires belges francophones. Le duc de La Rochefoucauld-Doudeauville et son frère, le duc de La Rochefoucauld-Bisaccia, soutiennent financièrement l'entreprise en équipant complètement 1 000 hommes. Leur point commun est leur attachement à l'Église catholique romaine : leur combat est vu comme une croisade pour défendre la capitale du catholicisme et la liberté du pape contre le révolutionnaire Garibaldi et le roi Victor-Emmanuel II. Leur engagement religieux est souvent inséparable de leur engagement politique : nombreux sont les Français qui se réclament du légitimisme.