fusil à mèche


Numéro d'inventaire :

07638

Genre d'objet :

armement

Composition :

bois
fer
laiton

Mode de Fabrication :

artisanale

Utilisation :

limité

Origine géographique :

Malleray

Informations :

Il s’agit d’une arme européenne de guerre, de bonne qualité, tombée en désuétude après l’apparition de la platine à silex. De telles armes ont été vendues en quantité aux pays du tiers-monde de l’époque. Probablement au Maghreb pour celui-ci. Là il a subit divers transformations probablement dans une forge assez mal outillée d’après la rusticité du travail, des enjolivures de laiton repoussé et des clous d’ameublement dans le goût du pays. Le canon à été raccourci et trombloné . Le tromblon facilite le remplissage du canon et la dispersion des plombs. La baguette a été retirée. Ce fusil présente encore de traces de peinture. Lors de son achat il était recouvert d'une fine couche de rouille. De la fleur de foin et débris de paille s'était glissés partout mais surtout dans la canon et dans le logement de platine, des toiles d'araignées et de la très fine poussière recouvrait l'ensemble. Il y a bien longtemps que ce fusil n'avait plus servi mais ses conditions de conservation avaient été bonnes. Sous la crosse on remarque un cavalier planté dans le bois au dessus de deux trous faits dans la détente probablement lors de la transformation. Stéphane, notre petit-fils, nous a peut être donné la clé de cet aménagement: "Ce dispositif servait au déclenchement à distance, on attachait une ficelle à la détente, cette ficelle était passée dans le cavalier pour aboutir au tireur caché» Voila qui est bien raisonné puisque Daniel Choulat d'Ocourt récemment en visite au musée a raconté avoir vu aux Breuleux un braconnier disperser de la graine sur un champ, placer un fusil à grenaille sur un chevalet, se cacher et attendre qu'une nuée d'oiseaux arrive dans le champs de tir pour provoquer le départ du coup au moyen de la ficelle. Peut être que cette arme a été raccourcie pour être emporté plus discrètement sous le manteau en forêt. Si il y a une constance sur tous les fusils de braconniers que j'ai vu c'est bien l'absence de baguette de chargement. L'article premier du braconnier est ne pas montrer son arme, de ne pas être vu, ne pas être entendu, ou le moins possible. Si le premier coup de fusil fait dresser l'oreille, le deuxième localise l'endroit du tir. Dans mon enfance certains braconniers sévissaient à Develier dans le Bois de Chaux, nous entendions souvent un coup de fusil au milieu de la nuit, jamais deux. Donc inutile d'emporter une baguette puisque le fusil sans baguette est chargé à la maison. Cette règle est certainement valable pour tous les pays où la chasse est réglementée Une plaque de couche en tôle essaie de maintenir ensemble tant bien que mal les éléments cassés de la crosse de noyer. A d'autres endroits on a mis des clous au travers de morceaux de bois cassés. A peu près tout ce qui est fer et bois est européen sur ce fusil.
Au 17e et 18es. ces fusils étaient échangés contre du sel et des épices. .;Prêt de la famille au musée.